Superbement à l’aise sur circuit, la Corvette Stingray 2014 offre une puissance phénoménale et une adhérence prodigieuse.
La sixième génération de la Corvette fut l’une des meilleures séries produites, si bien qu’à l’annonce de l’arrivée de la septième génération, la barre était très haute. Plusieurs espéraient que certains défauts de la version précédente seraient corrigés, notamment en ce qui concerne les sièges et le design de l’habitacle. Mais lorsque la Stingray a été présentée, peu de gens s'attendaient à un renouvellement total du plus célèbre coupé biplace américain.
Comme prévu, le bloc V8 compact est placé à l’avant, avec une cylindrée de 6,2 l qui, dans la livrée Z51, produit 460 ch et 465 lb-pi de couple. Avec un poids de 1500 kg, la puissance disponible est plus que suffisante pour abattre le 0-97 km/h en 3,8 s. Vitesse de pointe inconnue — même GM ne l’annonce pas.
Le dessin de la carrosserie, cette fois, est davantage axé sur la fonction que sur la forme. Celle-ci est issue du programme de compétition de la Corvette LeMans: diverses astuces aérodynamiques permettent une meilleure rentabilisation de l’écoulement de l’air sur la coque. Impossibles à rater, les ouïes du capot réduisent la portance aérodynamique alors que les ouvertures du train arrière assurent la circulation de l’air pour refroidir la transmission et le différentiel. À haute vitesse, l’ensemble aérodynamique de la Stingray est tout simplement superbe et d’une stabilité qui rassure la plupart des conducteurs, même au-delà des limites permises.
Pour des conducteurs un tant soit peu exigeants, le groupe performance Z51 est une véritable aubaine. En plus du refroidissement des freins, de la transmission et du différentiel, il inclut un ensemble pneus-jantes de plus grand diamètre, des freins plus costauds et, plus important, un différentiel à glissement limité géré électroniquement.
Ce différentiel électronique est identique à celui qu'on utilise en course, par exemple en F1, et sur les coupés Ferrari depuis quelques années, et son fonctionnement est d'une efficacité redoutable. Relié aux systèmes de conduite de la Stingray, il module en entrée de virage la répartition du couple moteur pour favoriser l’accélération en sortie, en faisant passer de manière optimale la puissance au sol. Le genre de technologie qui, en quelque sorte, permet d'avoir le beurre et l’argent du beurre.
Les ingénieurs de la Corvette ont développé pas moins de cinq modes de conduite différents — allant de la route glissante au mode piste. La boîte manuelle sept vitesses est l’une des plus faciles à manier et l’effort à l’embrayage reste modéré compte tenu des 460 ch de cette voiture sport.
Les freins plus gros que ceux de la Stingray de base valent l’investissement. Même en répétant les essais, ils encaissent sans faiblir les décélérations et la sensation à la pédale procure un haut niveau de confiance au conducteur.
Les nouveaux sièges baquets, à des années-lumière de ceux de la précédente génération, transforment littéralement l’habitacle. Les multiples ajustements favorisent l’équilibre parfait entre le confort et le soutien, si bien que ces sièges surpassent tout ce qui nous vient d’Europe. Avec un design complètement renouvelé, la nouvelle cabine forme un cockpit moderne et efficace qui convient au conducteur féru de performances.
Comparativement à la Corvette de sixième génération, la Stingray Z51 est meilleure sous tous les rapports sur la route — freinage, direction, puissance, adhérence, tout est amélioré. La confiance qu’elle inspire est telle que les conducteurs expérimentés peuvent exploiter encore plus facilement son formidable potentiel.
De l’extérieur, la Corvette Stingray 2014 peut passer pour une exotique italienne, alors que les aspects aérodynamiques attirent davantage l'attention à l’avant. Un non-initié pourrait cependant la confondre avec la nouvelle Viper SRT.
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